Pour reprendre une citation de Victor Hugo :
« Il n’y a pas de mauvaises herbes ou de mauvais hommes, il n’y a que de mauvais cultivateurs ».
En effet, notre incapacité à créer les conditions de faire société ensemble et être dans une logique inclusive, nous entraine inexorablement dans les abîmes .
La vitesse des changements que nous observons à travers le monde et au sein de notre propre pays nous commande une révolution culturelle et un changement de paradigme imminents.
A ISO périmètre de notre économie, nous devons changer notre manière d’appréhender notre développement. Passer de 3 % de croissance à 7% pour entrer dans la voie de l’émergence est possible si nous posons le véritable problème : avons-nous un problème de stratégie ou d’hommes et de femmes pour les conduire ?
En ce qui me concerne, la réponse est claire et ce, quel que soit l’organisation, publique ou privée. Ce sont les hommes et les femmes qui créent de la valeur, pas les institutions.
Pour accélérer cette création de valeur, ils ont besoin d’être stimulés et de suivre quelqu’un qui leur donne le CAP et le sens du pourquoi (WHY) faire les choses pour qu’ils puissent, eux, se concentrer sur le quoi (WHAT) et le comment faire (HOW).
L’avènement de ce nouveau siècle et les évolutions comportementales qui vont avec, insiste davantage sur le fait que l’intelligence collective est la base de la créativité et de l’innovation pour changer de modèle, voire de paradigme.
Car, faire la différence dans des marchés compétitifs, nécessite des talents en capacité de «disrupter» les marchés et les modèles économiques et partant, donne une impulsion de croissance réelle pour créer la richesse attendue.
Pour ce faire, il faut à nos organisations, quelles soient publiques ou privées, partis politiques ou partenaires sociaux, un style de leadership inspirant, fort, stimulant et entraînant.
La motivation et l’engagement à changer vient des personnes que l’on a envie de suivre. Une organisation est forte lorsque le Nous l’emporte sur le Je.
Soyons clairs : je ne parle pas ici de management mais bien de leadership.
La différence est de taille. Le management consiste à faire les choses bien. Le leadership, à faire les choses justes. Nos organisations ont besoin des deux.
Dans ce nouveau monde VUCA (Volatile, Uncertain, Complexe et Ambiguous), il faut à notre pays des hommes et des femmes en capacité de bien comprendre ces enjeux et de nous conduire vers ce monde inclusif où chacun aura sa place.
Ne pas avoir peur de bousculer les habitudes, de questionner l’histoire et le présent, pour mieux inventer le futur.
On doit recruter un dirigeant pour ces capacités à inventer un futur possible, non pas pour ses réalisations passées.
Un leader doit être cette boussole pour l’entreprise, pour l’administration, pour toutes les organisations. Il prend des risques et agit en véritable entrepreneur.
Ce leadership, nous en avons besoin pour mener de véritables transformations qui combinent le court terme et répondre aux attentes des citoyens, des clients et des collaborateurs mais également de voir loin, pour pourvoir voir juste.
Celui-ci doit être inspirant, éclairant pour entrainer les personnes, stimuler leur créativité en les impliquant à tous les stades de l’évolution quel que soit leur type d’organisation.
Cette crise de leadership que nous vivons au Maroc est une réalité forte dont il est impératif de ne pas faire le déni.
Les dirigeants doivent réellement prendre conscience de ces nouveaux enjeux et de leurs impacts sur les organisations et sur les performances des collaborateurs.
Si chaque organisation était portée par des hommes et des femmes capables de réinitialiser la confiance, d’agir en tant que missionnaire, de faire briller les yeux de leurs équipes, alors nos entreprises seraient compétitives, créeraient de la valeur durablement et donc, créeraient de l’emploi.
Le défi de taille à relever alors, sera que les dirigeants actuels acceptent d’être challengés par cette nouvelle espèce d’homme et de femmes qui vont inventer l’entreprise de demain.
Les transformations nécessitent du courage car elles empruntent le chemin sans connaître la destination finale.
Aujourd’hui, transformer son organisation, avoir les bonnes personnes à la bonne place n’est plus un choix mais bien une nécessité absolue.